♥ Anna Karenina (2012)




          Lorsque j'ai appris qu'Anna Karenine allait être adapté une énième fois au cinéma, mais par Joe Wright et avec Keira Knightley dans le rôle-titre... je ne tenais plus en place. Avant d'aller le voir, j'avais déjà eu le malheur d'apercevoir quelques clichés du films qui m'ont rendue plus impatiente que jamais, mais aussi un peu sceptique par rapport à l'étrangeté de la mise en scène. Oui, aux yeux de beaucoup de critiques, cette adaptation était trop libre et trop surréaliste... Et ce n'est pas faux ! Mais Joe Wright est un réalisateur littéralement hors du commun, et c'est ce qui fait, je crois, son succès. Fidèle à lui-même, dans Anna Karenine, il en fait voir de toutes les couleurs aux spectateurs.
          Et ce fut, en effet, une découverte haute en couleurs ! Car il faut dire que Joe W. est plutôt esthète que réalisateur: costumes, décors, lumières, musique, coiffures... tout est choisi avec minutie. Il faut éblouir la personne devant son écran, la faire rêver, voyager, pleurer, rire même.
           Je dois avouer que malgré la déception qu'ont provoqué chez moi le scénario et le jeu des acteurs, j'ai tout de même été émue  jusqu'aux larmes. Eh oui, il y a toujours quelques points négatifs... même s'ils ne sont pas très agréables à entendre, je me dois de vous faire part de mon opinion là dessus:
          Quand on a tout pour faire un chef-d'oeuvre, quand on a des acteurs qui ont déjà fait leurs preuves, quand on a un scénariste qui a fait le succès d'un film inoubliable (Shakespeare in Love),... on ne se permet pas de tout gâcher au profit de la beauté visuelle uniquement !
          Mais tout espoir n'est pas perdu ! J'ai tout de même daigné verser quelques larmes à la fin de la séance (à vrai dire, je suis sensible aux belles choses) Cessons donc de critiquer et venons-en au fait: Quelle est donc cette tragédie russe dont on parle tant ?

          Anna est l'épouse presque épanouie du très sage  et pieux Alexei Karenine, un membre de la haute aristocratie russe du XIXème siècle. Il lui manque une seule petite chose, vraiment un ridicule petit détail: l'amour !
Le frère d'Anna, Stiva Oblonski (interprété par notre cher et tendre MMF... Matthew Macfadyen pour les incultes !) se comporte avec sa femme comme un ... goujat ( je n'ai pas vraiment eu d'autre inspiration que cette pathétique comparaison). Il la trompe du matin au soir, et cela arrive aux oreilles d'Anna qui s'empresse de le rejoindre à Moscou pour tenter de le raisonner. Mais le sulfureux et superbe comte Vronsky croise son chemin... C'est le coup de foudre !
Résisteront-ils à cette passion dévastatrice ?
          La musique féerique de Dario Marianelli n'a malheureusement pas remporté l'Oscar cette année, mais elle l'aurait bien mérité. Elle nous emmène tout en délicatesse mais aussi virtuosité  à travers des décors de théâtre baroques, à la frontière entre le rêve et la réalité. Ils  tournent, dansent et virevoltent parmi les personnages parés de costumes simples mais à la fois éclatants de splendeur qui ont eux, envoûté le jury des Oscars. Car le jeu d'ombre et de lumière, maîtrisé à merveille par Wright sublime tout ce faste et c'est des étoiles pleins les yeux, comme un enfant après un instant magique passé sur un carrousel de la foire, que nous fermons les yeux.

Anna Karenine: Keira Knightley / Alexei Vronsky: Aaron Taylor-Johnson / Alexei Karenine: Jude Law / Oblonsky: Matthew Macfadyen / Dolly, femme d'Oblonsky: Kelly Macdonald / Kitty, soeur de Dolly: Alicia Vikander




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